BIBLIOthèque(s) no71-72,
décembre 2013
Revue de l'Association des bibliothécaires de France |
Dossier Bibliothécaires et décideurs :
Bibliothécaires et décideurs : dissonances et convergences
par Dominique Lahary
Où l‘on verra pourquoi et comment, dans les collectivités territoriales, bibliothécaires et décideurs ont chacun leur point de vue et comment on peut mettre toutes les chances de son côté pour les rapprocher.
Val d’Oise, mai 2013. En conclusion d’un jury d’architecture réuni pour un projet de médiathèque intercommunale, un Président de communauté d’agglomération, qui a activement mené des débats ayant bénéficié d’apports de bibliothécaires mais aussi d’architectes et de responsables techniques, déclare : « le rôle des professionnels c’est de proposer, celui des élus est de décidé. Nous avons abouti à un bon choix et nous avons bien travaillé ensemble ».
Lyon, juin 2013. La table ronde inaugurale du congrès de l’ABF réunit des décideurs : un maire adjoint, un président de conseil général, un président d’université. Après avoir entendu les trois intervenants, un bibliothécaire lève le doigt et explique en substance ce que tout ça est trop beau, « ah, si tous les élus étaient comme vous ! »
Entre ces deux anecdotes, tout le spectre des situations possibles. Mais quelles constantes dégager ?
Une affaire de positionnement(1)
Prenons une série de postures de bibliothécaires, et ce qu’elle ne peut manquer de susciter chez l’élu ou le supérieur hiérarchique.
Posture du bibliothécaire Posture du décideur Je sais, lui ne sais pas Il me prend pour un imbécile. Je ne comprends pas ce qu’il dit. J’ai des objectifs, l’autre n’en a pas Il a des objectifs qui ne sont pas les miens J’ai à me défendre contre lui. Il est sur la défensive. Je m’en méfie. Mon professionnalisme n’est pas reconnu Je ne comprends pas ses qualifications Mon activité est méconnue Je ne sais pas ce qu’l fait J’appartiens à une communauté, les bibliothécaires. Les bibliothécaires sont des gens particuliers Mes seuls appuis sont à l’extérieur : collègues, associations, DRAC... Il n’est pas intégré à la collectivité Ces différentes postures relève d’un positionnement extérieur : nous ne sommes pas dans la collectivité, tout notre système de légitimité lui est extérieur. Quand on se vit ainsi comme extérieur, on est bien évidemment perçu comme tel.
Un autre positionnement est possible, intégré à la collectivité. On peut le formuler ainsi :
Posture du bibliothécaire Posture du décideur Je connais ma partie mais pas ma sienne. Il peut m’apprendre sur ma partie. Il m’apprend. Je lui apprend Je recherche des objectifs communs Il a des objectifs qui rejoignent les miens Je m’efforce de le convaincre I sait défendre son point de vue J’appartiens à une communauté : ma collectivité Il est intégré à la collectivité Je fais reconnaitre mon professionnalisme par ma participation l’œuvre commune Je le rends compte de mon professionnalisme Je fais peu à peu connaître mon activité Je me rends compte peu à peu de ce qu’il fait. Je cherche des appuis au sein de la collectivité Il est intégré à la collectivité C’est ce que j’appelle le positionnement intégré. Il permet à l’interlocuteur, élu ou cadre dirigeant, de nous reconnaître comme un des leurs, comme un agent de la collectivité parmi d’autres. Comme un contributeur.
Bien sûr, le positionnement externe est fréquent, spontané. Cela s’observe surtout dans les professions à forte identité, dotées de réseaux professionnels solides et de systèmes propres de légitimation, comme les bibliothécaires ou les travailleurs sociaux.
Je vois deux indices révélant cette posture spontanément extérieur. Le premier est le mot « tutelle » qui désigne la collectivité dont ont faut partie comme une instance différente(2). Le second est le mot « partenariat » pour désigner indifféremment la collaboration avec d’autres services municipaux et avec des entités extérieures, par exemple des associations ? (3) Dans une collectivité, on appelle « transversalité » le travail entre ses propres services. Même si les formes humaines de coopération se ressemble, la signification institutionnelle est radialement différente. Toute collectivité a intérêt a faire progresser la transversalité, même si elle est contrariée par les organigrammes pyramidaux.
La bibliothèque est trop souvent pensée et représentée comme une entité autonome, comme un centre autour duquel gravitent des entités mises sur le même plan, avec qui entrer en partenariat, y compris les décideurs.
Adopter un positionnement intégré ce n’est pas céder ou se faire écraser. C’est la seule chance d’être reconnu et d’avoir une influence. Le positionnement extérieur, lui, entraine une influence nulle. Car on ne peut être reconnu comme interlocuteur que dans le système de référence de l’autre.
Deux espaces temps
Le décideur comme le bibliothécaire on de parfaites raisons de se trouver grand et de trouver l’autre petit. Ils ont chacun raison... de leur point de vue.
Le bibliothécaire se sent grand par ses réseaux et ses références. Songez donc : il bénéficie d’une presse professionnelle, de publications spécialisées, d’associations actives (il y a même une internationale, l’IFLA !), de textes sacrés qu’il peut brandir à loisir : le Code de déontologie de l’ABF, la Charte des bibliothèques du Conseil supérieur éponyme, et même, excusez du peu, le Manifeste de l’Unesco sur la bibliothèque publique Tandis que l’élu et le DGS n’évolue que dans le périmètre étroit de la commune ou de l’intercommunalité.
Mais l’élu ou le DGS eux, ont à brasser l’ensemble des dossiers municipaux ou intercommunaux, ont à gérer des urgences, à arbitrer sans cesse. Leurs interlocuteurs sont multiples et pressants. Alors, la bibliothèque, quelque considération qu’on puisse nourrir pour ce type d’établissement, c’est qu’un service parmi d’autres, ne représente qu’un segment parmi d’autres des politiques publiques locales.
A ces deux espaces si différents répondent deux principes de légitimité parfaitement distincts. D’un côté, une légitimité technique, disons plutôt professionnelle, tissu serré de normes, de pratiques, de valeurs formant un tout solide, pour ne pas dire rigide, qui paraît s’imposer au décideur sans qu’il ait prise dessus. De l’autre une légitimité démocratique, issue du suffrage universel, mais à échéance courte (un mandat de six ans), nonobstant les phénomènes de longévité au pouvoir.
Mais le temps c’est aussi la frustration continue du professionnel qui attend. Il a remis des rapports, formulé des propositions, et il a le sentiment que c’est oublié, ignoré, même pas perçu. Et soudains ça y est, la décision est prise ou bien il faut la préparer, et c’est tout de suite, que dis-je, c’est pour hier. C’est « TTU » (très très urgent). Non vraiment, il exagère ce n’est pas normal. On ne peut pas travailler dans ces conditions. Et pourtant si ! L’occasion est venue, il faut la saisir sinon elle est perdue. C’est que le professionnel est dans son sujet chaque jour et toute l’année. Tandis que l’élu ou le DGS en ont mille, de dossiers. Chacun vient après l’autre et ils traitent chacun quand ils sont disponible pour cela.
Des deux espaces-temps si différents gagnent à se ménager quelques intersections. Il faut provoquer des rencontres. Bien sûr, cette difficulté à rencontrer l’élu dépendant de la taille de la collectivité : on peut aller de la familiarité dans les plus petites à la quasi invisibilité dans les plus grande. Mais tous les rapports du monde ne valent pas le contact direct qui humanise, qui permet seul d’entrer en relation. C’est seulement sur la base de relations déjà établies que l’écrit (rapports, notes, messages électroniques) peuvent avoir leur utilité. Il est normal que le décideur submergé veuille aller à l’essentiel.
Le politique et le hiérarchique
Nous avons jusqu’ici évoqué conjointement l’élu et le cadre dirigeant mais il convient maintenant de les disjoindre. Quelle est la nature de ce double pouvoir ? Sur le papier, la chose est simple. Le Maire, le Président d’une communauté ou d’un département cumulent le pouvoir législatif (ils président l’assemblée délibérante) et le pouvoir exécutif (ils sont personnellement à la tête de l’administration). Ils incarnent la volonté populaire et sont responsables de la définition et de la mise en œuvre des politiques. Les maires-adjoints ou vice-présidents, bien qu’élus par l’assemblée, reçoivent de lui délégation. Le Maire ou le Président est l’autorité territoriale, il nomme, promeut, révoque les agents dans le cadre des lois et règlements.
Le DGS, (terme désormais en vigueur quelle que soit la taille de la collectivité) est à la tête de l’administration dont il est le premier salarié. Il met en œuvre la politique et aide à la décision. Si la nécessité de l’entente avec le Maire ou Président a été reconnue par la notion d’emploi fonctionnel introduite par la loi du 26 janvier 1984 qui a créé la fonction publique territoriale, leur rôle est différent de celui des membres du cabinet, directement rattaché au Maire ou Président pour l’assister dans son rôle directement politique.
Un élu n’a pas en principe pas à intervenir directement dans la marche des services, qui relèvent hiérarchiquement du DGS et de ses subordonnés. Un cas fréquemment évoqué est celui de maires-adjoints « se prenant pour un chef de service » ce qui met le personnel concerné en porte-à-faux avec sa hiérarchie.
A l’inverse, il arrive que la haute hiérarchie d’une collectivité organise un filtre avec les élus qui empêche tout autre membre du personnel, fût-il chef de service, d’entrer en relation avec eux. Cette situation est souvent vécue douloureusement car leur message ne parvient jamais aux élus, ou selon une interprétation qui n’est pas forcément celle qu’ils souhaiteraient.
L’individu et le système(4)
Tout ce qui vient d’être exposé ne relève pas de la psychologie mais de la systémique ; n’est pas conjoncturel, dépendant de la personnalité de chacun, mais structurel. Il est structurel que la posture induise la perception qu’on suscite. Structurel les espaces-temps différents. Structurelles les tendances à l’ingérence et au filtre.
A partir de là, il appartient à chaque individu de déployer ses talents et ses travers, de faciliter les synergies ou de cultiver le cloisonnement, d’entraîner ou de décourager, de cultiver la compréhension ou la méfiance. Les variables individuelles font qu’aucune situation locale n’égale l’autre. Mais elles s’épanouissent dans une structure. Quelle que soit la personnalité des uns et des autres, adopter dans sa collectivité un positionnement extérieur permet de réunir toutes les chances pour que le courant ne passe pas.
Ajoutons pour être complet le poids des historiques locaux et des particularismes d’organisation et on comprendra qu’aucun conseil passe-partout ne puisse être donné. Il est des configurations inextricables, des contextes bloqués. Mais toutes choses égales par ailleurs, seul le positionnement intégré permet de tirer le meilleur possible de chaque situation.
La bibliothèque, la culture, la politique
Pour l’essentiel, les questions évoquées jusqu’ici ne sont pas propres aux bibliothèques. Il est d’ailleurs sain d’échanger à ce sujet avec ses collègues d’autres services.
Mais il y a bien une spécificité de ce secteur de l’action publique : il est encombré de représentations. Chacun peut avoir une idée de ce qu’est, de ce que doit ou peut être une bibliothèque, même s’il n’y a jamais mis les pieds. Les décideurs sont à ce titre aussi des hommes comme les autres et ces représentations peuvent être sources d’incompréhensions, de crispations, de conflits.
Un bibliothécaire peut se trouver dans la situation de promouvoir avec fougue la notion de « bibliothèque troisième lieu » devant un élu, un DGS ou un DAC qui s’en tient à une vision très traditionnelle de la lecture publique. L’inverse exact se rencontre également.
On peut dire qu’à cet égard la situation est devenue plus compliquée. Il fut un temps ou la bibliothèque bénéficiait a priori d’un prestige culturel fondé sur celui du livre. Son responsable bénéficiait de ce prestige quitte à faire ce que bon lui semblait. Puis est venu le temps des médiathèques qui a, en France, cristallisé autour de ce mot une image qui a plu à des élus modernistes.
Aujourd’hui, la modernité, c’est le numérique. Le prestige culturel du monde du livre s’est effrité. La bibliothèque n’est plus évidente et c’est peut-être tant mieux. Car, évidente, elle pouvait couler des jours tranquille dans son coin. Elle n’est aujourd’hui plus concevable qu’au cœur des politiques locale. La responsabilité des bibliothécaires, au premier chef les responsables d’équipements et de services, est de rendre intelligible la lecture publique en termes d’enjeux de politique locale. Et ce n’est possible que si on la place « au croisement des politiques culturelles, sociales, éducatives », comme l’a exprimé le manifeste La bibliothèque est une affaire publique publié par l’ABF en 2012 (5).
Le fait qu’on rattache généralement la lecture publique à la politique culturelle est une évidence et parfois un handicap. C’est une évidence car les bibliothèques jouent évidemment un rôle éminent dans la diffusion des œuvres culturelles, elles sont un lieu d’action culturelle multiforme, et nombre de leurs usagers les conçoivent comme tels. Un handicap car outre que leur fonction documentaire excède largement le champ culturel proprement dit, elles occupent dans le spectre des politiques culturelles locales une place singulière, dont la logique se marie mal avec, par exemple, l’enseignement musical ou le spectacle vivant(6). Au point qu’il est fréquent que quand on parle « culture » on oublie les bibliothèques. Quand cette perception est bien installée dans l’esprit des décideurs et que de surcroît la culture est vécue comme un domaine à part de l’action publique, le rattachement de la bibliothèque au secteur culturel dans l’organigramme l’isole doublement, quand bien même son responsable et son équipe s’en tiendraient à un positionnement intégré.
Rendre visible l’invisible
La bibliothèque, pour l’essentiel, n’est pas visible. Car, pour l’essentiel, elle ne fait que rendre chaque jour une multitude de micro-services à toutes sortes de gens. C’est son rôle, c’est son utilité. Cela se voit moins que quelques dizaines ou centaines de gens se rendant le même jour à la même heure voir le même spectacle qui a pu être annoncé par voie d’affiches, panneaux lumineux, flyers et bulletin municipal.
Il est pourtant deux solutions pour rendre visible l’invisible. La première tombe sous le sens : il faut organiser de l’événementiel. Ce qu’on appelle l’animation ou l’action culturelle en bibliothèque est naturellement justifiable en soi : c’est un type de service parmi d’autre que peuvent rendre les bibliothèques à la population. Mais cela a aussi l’énorme avantage de donner de la visibilité à la bibliothèque, pour la population mais aussi pour les élus et cadres dirigeants. Quand on peut organiser un vernissage ou une inauguration, on les rencontres, on peut échanger avec eux. C’est un bénéfice collatéral immense.
La seconde solution devrait être évidente et pourtant elle est encore trop peu pratiquée : il faut compter les entrées et les visites d’internautes ! Car le premier service que rendent les bibliothèques, c’est de laisser entrer ou surfer les gens. Depuis l’enquête du Credoc de 1995 qui avait montré que les fréquentants non inscrits représentaient 35% en 1989 et 70% en 2005(7). et que dans les bibliothèques les mieux équipées pour accueillir sur place un large public, les taux de 50% de non emprunteurs sont fréquents pour chaque séance d’ouverture. Seul le nombre d’entrées est en mesure de comptabiliser le service invisible des bibliothèques. Et il est le seul à pouvoir être comparé aux théâtres, aux stades de sports ou aux parcs de loisirs.
Certes on ne compte plus des individus mais des actes, mais ceux-ci pèsent leur poids. Il n’est plus possible de se contenter du nombre ou du taux d’inscrits, indicateur certes intéressant parce qu’il est utilisé partout en France et depuis longtemps, mais qui ne comptabilise jamais que les morceaux de plastique qui servent aux individus ou aux familles pour permettre à un nombre indéterminable de gens d’utiliser le service de prêt ou, le vas échant, certains services sur place(8).
Le nombre d’entrées figure dans le rapport annuel au ministère de la culture depuis 2004. Il est bien sûr plus aisé de le relever si les locaux sont équipés d’un dispositif de comptage automatique. Mais des solutions alternatives existent, comme celle qui a permis en 2009 aux bibliothèques publiques du Val d’Oise, sous la coordination de la Bibliothèque départementale, d’effectuer une opération de comptage y compris manuel sur une semaine puis, grâce aux bibliothèques comptant toute l’année, de faire une estimation de la fréquentation annuelle départementale(9)..
Un peu de schizophrénie ne fait de mal à personne
En tout état de cause, les bibliothécaires n’ont, pas plus que tout autre agent public, à revendiquer une identité de vue avec les décideurs dont ils relèvent. Ou à vouloir décider de la politique à mener en n’attendant de leurs décideurs que l’allocation d’un budget. Ce serait très exactement de la technocratie : le pouvoir des spécialistes.
C’est que la bibliothèque n’est pas LEUR bibliothèque. C’est le service où ils sont employés, dans un cadre institutionnel précis, naturellement soumis à une hiérarchie et agissant dans le cadre d‘une politique. Il peut donc exister une différence, infime ou considérable, entre ce qu’il souhaiteraient et ce qui est décidé. Il suffit pour le supporter de détacher ses conviction personnelles du cadre de travail dans lequel on exerce.
Vivent les politiques publiques
Est-ce à dire que les bibliothécaires n’ont qu’à attendre des ordres et les exécuter ? Non, bien sûr ! Une collectivité intelligemment gouvernée fait appel aux compétences et à l’intelligence de ses agents. Dans la mise en œuvre bien sûr : il existe toujours une part d’autonomie à chaque échelon d’exécution, sans laquelle aucune organisation ne fonctionne. Il est de plus admis que, pour autant que la politique documentaire soir explicité et même validée dans son principe, l’ingérence politique dans le choix des documents soit considéré comme un excès de pouvoir, sinon légalement, du point éthiquement.
Mais on peut aussi attendre des professionnels qu’ils fassent de l‘aide à la décision. Cela peut-aller jusqu’à la co-construction des politiques publiques ; les professionnels proposent, les élus disposent en validant, amendant, arbitrant. Je vais jusqu’à affirmer, parce que je l’ai pratiqué ou regretté quand ce n’était pas possible, que les professionnels ont un rôle à jouer dans la conception des politiques publiques. Tout en restant à leur place. Il faut donner du sens. Pas seulement défendre une technique.
La fable du crapaud et la sauterelle
Le crapaud adore les sauterelles. Et pourtant, si la sauterelle reste immobile sur un brin d’herbe qui l’est tout autant, le crapaud ne la voit pas, son système de perception est ainsi fait. Mais dès que la sauterelle bouge, le crapaud ne fait ni une ni deux ! Sa langue s’allonge et il ne fait qu’une bouchée de l’insecte.
Moralité : Soyons dans le champ de vision des décideurs. Soyons quelque chose qui bouge dans leur paysage. Ainsi nous obtiendrons des moyens parce que nous ferons partie de leur stratégie
* Si vous en déduisez "on s'est fait bouffer" c'est que malgré la lecture de cet article vous êtes toujours adeptes du positionnement externe).
(Anecdote animalière tirée de Bêtes et hommes, exposition à la Grande Halles de La Villette, 12/09/2007-20/01/2008)
Notes
(1) Le contenu des deux premières parties de cet article est issu d’une formation sur la relations avec les élus que j’ai animée dans les années 1990 à la Bibliothèque départementale du Val d’Oise. Je l’ai réutilisé à de nombreuses reprises, par exemple mors d’une intervention à la Bibliothèque départementale d’Eure-et-Loir le 28 mai 2008 : http://www.lahary.fr/pro/2008/lahary-elusbibliothecaires.ppt.
(2) Voir mon billet du 8 novembre 2011 A bas tes tutelles, http://lahary.wordpress.com/2011/06/08/a-bas-les-tutelles/.
(3) Voir mon Esquisse d’une théorie du partenariat, 2005, http://www.adbdp.asso.fr/spip.php?article430http://lahary.wordpress.com/2011/06/08/a-bas-les-tutelles/.
(4) Cet intertitre est inspiré par l’ouvrage de Michel Crozier L’acteur et le système, éd. du Seuil, 1977, rééd. ed du Seuil, 1992, coll. Points et coll. Sociologie politique.
(5) http://www.abf.asso.fr/2/22/247/ABF/manifeste-la-bibliotheque-est-une-affaire-publique.
(6) Voir à ce sujet mon billet du 25 juillet 2011 Les deux pôles de l’action culturelle publique, http://lahary.wordpress.com/2011/07/25/les-deux-poles-de-l%E2%80%99action-culturelle-publique/.
(7) Bruno Maresca, Les bibliothèques municipales en France après le tournant internet : attractivité, fréquentation et devenir, avec la collaboration de Christophe Evans et Françoise Gaudet, Paris, Bibliothèque publique d’information/Centre Pompidou, 2007, coll. Études et recherches.
(8) Maresca, Bruno, « Les enquêtes de fréquentation des bibliothèques publiques », Bulletin des Bibliothèques de France, 2006, n° 6, http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2006-06-0014-003.
(9) Les facteurs de succès des bibliothèques et médiathèques publiques : rapport d’enquête, Conseil général du Val d’Oise, 2012, http://www.valdoise.fr/10318-etudes-et-actes-de-colloque.htm.
Du même auteur dans le même numéro :
- Obéissance, discrétion, secret, réserve
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- Universités et collectivités territoriales : deux régimes politiques différents, avec Christophe Pérales
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